(Re)créer et interagir avec le passé : ce que l’expérience vidéoludique peut apporter à la recherche scientifique.

La Fédération de recherche SCV est un centre de recherche français, porté par l’Université de Lille et le CNRS, proposant un programme scientifique original sur le rôle et la place des cultures visuelles, des images et de leurs exploitations par les individus et les sociétés. Implantée au cœur de la Plaine Images, hub européen dédié aux industries créatives, elle profite de son écosystème riche, participant à renforcer l’interaction entre éducation, recherche et industrie.

Le jeu vidéo comme expérience patrimoniale

Les technologies de l’image et de l’informatique ont ouvert, au sein des sciences historiques, de nouvelles manières d’écrire et de partager les connaissances du passé. En effet, l’expérimentation et la reconstitution numériques offrent désormais aux chercheurs des outils complémentaires pour mieux comprendre et se représenter les sociétés anciennes et leur cadre matériel. Si ces images peuvent être instructives et séduisantes, ramenant dans notre présent des vestiges parfois disparus, elles n’offrent qu’une expérience infime et figée du passé, tel un instantané photographique vidé de toute présence humaine. Or, l’interactivité et les techniques de l’animation, au cœur de l’objet vidéoludique, sont des pistes technologiques qui pourraient permettre de dépasser l’horizon de la « simple » représentation visuelle, dans la perspective d’une expérience du passé plus complète qui offrirait la possibilité d’interagir avec celui-ci.

Une journée d’études le 25 novembre sur la question

Grâce à des historiens et des professionnels de l’industrie du jeu vidéo venus du monde entier, de nombreux thèmes comme l’authenticité historique ou la vulgarisation ludique seront abordés lors de cette journée d’études. Echange, dialogue, débat et partage d’expérience seront les maîtres-mots de cette journée qui vise à ériger des ponts entre ces deux domaines que sont la recherche et l’industrie vidéoludique ; ainsi qu’à élargir les possibilités méthodologiques, techniques et épistémologiques offertes par les outils numériques aux sciences humaines en général, et historiques en particulier.

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